On réalise l‘examen clinique de l’épaule selon les étapes suivantes :
On note et on interroge le patient sur les caractéristiques suivantes : l’âge, le sexe, la main dominante, le type de sport pratiqué et le niveau de compétition orientent sur les facteurs de risques de traumatisme de l’épaule et d’instabilité.
On détermine les symptômes ressentis par le patient et leur description. Une épaule peut avoir 3 symptômes prédominant : la raideur, la douleur et l’instabilité. Ici, on recherche les circonstances des épisodes de luxation, l’intensité du traumatisme (chute, accident de sport, accident de la voie publique).
A quel âge a lieu la 1ère luxation ? Et les autres épisodes ultérieurs également.
Ensuite, on réalise l’examen physique du patient : la taille et le poids, les mobilités de l’épaule selon 4 secteurs angulaires, en avant (ou antépulsion), en arrière (ou rétropulsion), sur le côté (en abduction) et en rotation. On réalise un examen neurologique également de l’épaule pour rechercher des atteintes survenues au cours de luxation (diminution ou disparition de la sensibilité d’une zone du bras ou diminution de la force d’un ou plusieurs muscles du bras). On teste les muscles de l’épaule et notamment le sous scapulaire (cf fiche examen des tendons de l’épaule) et le tendon du biceps.
On recherche des laxités au cours du testing de l’épaule.
Il y a 3 directions différentes que l’on teste. On recherche une laxité anormale vers l’avant, vers le bas et vers l’arrière. On dit qu’un patient est hyperlaxe, si la rotation mesurée coude au corps est supérieure au 85°.
On recherche ensuite à reproduire l’appréhension de la luxation en mettant l’épaule en situation. La sensation désagréable ressentie par le patient : soit que l’épaule va se luxer, soit la présence d’une gène ou d’une douleur signifie que le test est positif.
- Un test d’appréhension antérieure (Figure 1) est réalisée en reproduisant le geste d’armé contré (shoot de hand ball ou smash de volley ball).
Figure 1 Test d'appréhension antérieure réalisée en position d'armée contrée
- Un test d’appréhension postérieure (Figure 2) réalisée en antépulsion, rotation interne
Figure 2 Test d'appréhension postérieure réalisée en antépulsion/rotation interne/rétropulsion
- Un test d’appréhension inférieure (Figure 3) réalisé en abduction.
Figure 3 Test d'appréhension inférieure réalisée en abduction contrariée
Ces 3 tests peuvent être réaliser avec le patient assis ou bien allongé sur la table d’examen.
Enfin, un dernier test appelé, « relocation test » ou test de recentrage (Figure 4). Le patient ressent une sensation désagréable lors du déplacement de la tête humérale en avant (Figure 4a), qui est soulagé, par le recentrage par simple pression du médecin en arrière (Figure 4b).
Test de recentrage ou "Relocation test"
Figure 4a : tête humérale vers l’avant Figure 4b : tête humérale vers l’arrière